Eglises d’Asie, 7 juin 2010 – Les instances de l’Eglise catholique en Corée du Sud prennent un soin particulier à tenir des statistiques précises. Chaque année, un communiqué de la Conférence des évêques catholiques de Corée (CBCK) tombe au début du printemps pour donner l’état statistique de l’Eglise au 31 décembre de l’année précédente. 2010 n’a pas fait exception à la règle et un communiqué de la CBCK daté du 6 juin indique que, pour la première fois, les catholiques en Corée du Sud ont dépassé la barre des 10 % de la population. Au 31 décembre 2009, l’Eglise en Corée du Sud comptait très exactement 5 119 601 fidèles, soit 115 486 baptisés de plus qu’au 31 décembre 2008, sur une population totale de 50 643 781 personnes.
L’année 2009 s’inscrit dans la tendance de ces dix dernières années: la croissance de la population des baptisés a été supérieure à celle de la croissance démographique nationale. Depuis dix ans, le nombre des catholiques croît en moyenne de 2,7 % par an, face à une population dont la croissance ne dépasse pas 0,8 % l’an (1).
S’il fallait tracer un portrait-type du catholique sud-coréen, force est de constater que ce serait celui d’une Coréenne, 58,5 % des catholiques étant des femmes. Le catholique « moyen » se situe dans la force de l’âge: 52,3 % des baptisés ont entre 30 et 59 ans. Les moins de 30 ans forment un groupe important, avec 28,3 %, tandis que les plus âgés, ceux qui ont 60 ans et plus, sont relativement peu nombreux (19,2 %). Les évêques notent toutefois que la part des jeunes de moins de 12 ans dans la population catholique tend à baisser, et ils soulignent que le nombre des baptêmes de très jeunes enfants (moins de 1 an) a connu une forte chute en 2009.
Pour servir cette communauté en croissance, les catholiques sud-coréens peuvent compter sur 4 404 prêtres. Ceux-ci sont en écrasante majorité issus de leurs rangs, les prêtres d’origine étrangère n’étant plus que 211. Le nombre des prêtres est en forte augmentation: entre 2009 et 2008, le solde est positif, avec 200 prêtres supplémentaires.
La vie religieuse semble toutefois ne plus séduire autant qu’auparavant. Ainsi le nombre des religieuses continue à croître mais la croissance est faible d’une année sur l’autre: 9 951 religieuses en 2008 et 10 073 en 2009. Pour les religieux non prêtres, la stagnation est déjà là: 1 555 religieux en 2009, soit deux de plus seulement par rapport à 2008.
Quant aux structures, elles restent stables. Le nombre des diocèses n’a pas changé: quinze, plus un ordinariat aux armées (soit un total de trente évêques et un cardinal). Vingt-huit paroisses ont été érigées en 2009, ce qui porte leur nombre à 1 571. Les missions connaissent une légère décrue, avec 20 unités de moins sur un total de 1 017, signe, sans doute, de l’arrivée à maturité de certaines d’entre elles, qui sont transformées en paroisses.
Parallèlement, une autre étude statistique a été récemment publiée, à propos cette fois-ci de la proportion d’étudiants catholiques dans les universités catholiques du pays. Il s’avère qu’en l’espace de dix ans, cette proportion a diminué de moitié, passant de 35,9 % à 19,4 %. Présentés lors d’un séminaire organisé par le Comité pour l’éducation de la CBCK, ces chiffres n’inquiètent pas les responsables catholiques. Selon eux, ces données indiquent que les douze universités du pays dont la tutelle est assurée par l’Eglise attirent à elles des étudiants d’autres religions qui sont séduits tant par le niveau de ces établissements que par le projet qui les anime.
Professeur à l’Université catholique de Corée et auteur du rapport présenté à la CBCK, le P. Michael Choi Joon-kyu indique que la part des étudiants catholiques dans la population estudiantine totale des universités catholiques ne doit pas baisser en-deça d’un certain seuil, sauf à mettre en danger le caractère catholique de ces universités. Mais l’identité catholique d’une université dépend avant tout de l’accent mis sur certaines valeurs et de la cohérence du projet éducatif et de l’équipe d’enseignement. A cet égard, le P. Michael Choi note que la part des catholiques dans le personnel enseignant demeure stable.
Classées parmi les universités les plus cotées, l’Université catholique de Corée compte 31 % d’étudiants catholiques, l’Université Sogang, établissement jésuite, 21,1 % (et 23,6 % de protestants) et l’Université catholique de Daegu 18,4 % (et près de 20 % de bouddhistes).
En Corée du Sud, outre un fond culturel chamanique, les religions traditionnelles sont le bouddhisme du grand véhicule et le confucianisme. La communauté protestante, très diverse, rassemble environ 20 % de la population.
(1) Voir EDA 511
(Source: Eglises d'Asie, 7 juin 2010)
L’année 2009 s’inscrit dans la tendance de ces dix dernières années: la croissance de la population des baptisés a été supérieure à celle de la croissance démographique nationale. Depuis dix ans, le nombre des catholiques croît en moyenne de 2,7 % par an, face à une population dont la croissance ne dépasse pas 0,8 % l’an (1).
S’il fallait tracer un portrait-type du catholique sud-coréen, force est de constater que ce serait celui d’une Coréenne, 58,5 % des catholiques étant des femmes. Le catholique « moyen » se situe dans la force de l’âge: 52,3 % des baptisés ont entre 30 et 59 ans. Les moins de 30 ans forment un groupe important, avec 28,3 %, tandis que les plus âgés, ceux qui ont 60 ans et plus, sont relativement peu nombreux (19,2 %). Les évêques notent toutefois que la part des jeunes de moins de 12 ans dans la population catholique tend à baisser, et ils soulignent que le nombre des baptêmes de très jeunes enfants (moins de 1 an) a connu une forte chute en 2009.
Pour servir cette communauté en croissance, les catholiques sud-coréens peuvent compter sur 4 404 prêtres. Ceux-ci sont en écrasante majorité issus de leurs rangs, les prêtres d’origine étrangère n’étant plus que 211. Le nombre des prêtres est en forte augmentation: entre 2009 et 2008, le solde est positif, avec 200 prêtres supplémentaires.
La vie religieuse semble toutefois ne plus séduire autant qu’auparavant. Ainsi le nombre des religieuses continue à croître mais la croissance est faible d’une année sur l’autre: 9 951 religieuses en 2008 et 10 073 en 2009. Pour les religieux non prêtres, la stagnation est déjà là: 1 555 religieux en 2009, soit deux de plus seulement par rapport à 2008.
Quant aux structures, elles restent stables. Le nombre des diocèses n’a pas changé: quinze, plus un ordinariat aux armées (soit un total de trente évêques et un cardinal). Vingt-huit paroisses ont été érigées en 2009, ce qui porte leur nombre à 1 571. Les missions connaissent une légère décrue, avec 20 unités de moins sur un total de 1 017, signe, sans doute, de l’arrivée à maturité de certaines d’entre elles, qui sont transformées en paroisses.
Parallèlement, une autre étude statistique a été récemment publiée, à propos cette fois-ci de la proportion d’étudiants catholiques dans les universités catholiques du pays. Il s’avère qu’en l’espace de dix ans, cette proportion a diminué de moitié, passant de 35,9 % à 19,4 %. Présentés lors d’un séminaire organisé par le Comité pour l’éducation de la CBCK, ces chiffres n’inquiètent pas les responsables catholiques. Selon eux, ces données indiquent que les douze universités du pays dont la tutelle est assurée par l’Eglise attirent à elles des étudiants d’autres religions qui sont séduits tant par le niveau de ces établissements que par le projet qui les anime.
Professeur à l’Université catholique de Corée et auteur du rapport présenté à la CBCK, le P. Michael Choi Joon-kyu indique que la part des étudiants catholiques dans la population estudiantine totale des universités catholiques ne doit pas baisser en-deça d’un certain seuil, sauf à mettre en danger le caractère catholique de ces universités. Mais l’identité catholique d’une université dépend avant tout de l’accent mis sur certaines valeurs et de la cohérence du projet éducatif et de l’équipe d’enseignement. A cet égard, le P. Michael Choi note que la part des catholiques dans le personnel enseignant demeure stable.
Classées parmi les universités les plus cotées, l’Université catholique de Corée compte 31 % d’étudiants catholiques, l’Université Sogang, établissement jésuite, 21,1 % (et 23,6 % de protestants) et l’Université catholique de Daegu 18,4 % (et près de 20 % de bouddhistes).
En Corée du Sud, outre un fond culturel chamanique, les religions traditionnelles sont le bouddhisme du grand véhicule et le confucianisme. La communauté protestante, très diverse, rassemble environ 20 % de la population.
(1) Voir EDA 511
(Source: Eglises d'Asie, 7 juin 2010)