16/06/2016 - « Il est de notre devoir d’évangéliser la Corée du Nord compte tenu de l’emplacement limitrophe de notre diocèse. Cet institut posera des fondations pour cultiver la paix en Asie du Nord-Est », a déclaré Mgr Peter Lee Ki-heon, évêque catholique d’Uijeongbu, lors de l’inauguration, le 1er juin dernier, de l’Institut pour la paix et la coopération en Asie du Nord-Est. L’institut aura pour vocation spécifique de « diffuser le message de paix de Jésus-Christ en Asie et dans le monde ».
L’inauguration de l’institut, à laquelle ont assisté quelque 200 personnes, dont plusieurs membres du Parlement ainsi que le député maire d’Uijeongbu, a débuté par une conférence de l’ancien ministre sud-coréen de l’Unification, Jung Se-hyun, sur le thème « Réalités et perspectives de paix en Asie du Nord-Est ». Puis le directeur de l’Institut, le P. Peter Kang Ju-seok, a expliqué « la mission spécifique de l’Eglise qui est d’annoncer la paix de Jésus-Christ, à travers le monde ».
La mission particulière de cet institut catholique diocésain sera donc d’étudier et de former aux méthodes de construction de la paix en Asie du Nord-Est, à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise catholique, tout en « actualisant le concept catholique de paix à la situation spécifique de la Corée », divisée depuis la guerre de 1950-1953. L’institut accueillera également des chercheurs bouddhistes, protestants ou d’autres religions, sur des sujets théologiques, politiques, philosophiques, économiques ou littéraires, liés à l’édification de la paix.
Incarner un désir de paix et de réunification
Si le diocèse catholique d’Uijeongbu se trouve géographiquement tout proche de la frontière avec la Corée du Nord, il se situe également au premier plan du travail de réconciliation entamé par l’Eglise catholique en Corée du Sud: formation de missionnaires au dialogue et aux échanges avec la Corée du Nord, accueil de réfugiés nord-coréens qui sont pris en charge matériellement par le Centre d’accueil pour la réconciliation nationale, créé en 1997, et qui les accompagne dans leur réinsertion sociale et professionnelle. En décembre 2015, une délégation de haut niveau de l’épiscopat sud-coréen en visite à Pyongyang avait obtenu de la Corée du Nord que des prêtres sud-coréens puissent venir dans la capitale nord-coréenne afin de célébrer la messe lors des fêtes de Noël, Pâques et du 15 août.
L’emplacement géographique de l’Institut catholique pour la paix ne doit rien au hasard: situé juste à côté de la cathédrale de « la repentance et de la réconciliation », où des artistes nord-coréens ont réalisé les mosaïques de l’édifice représentant le désir de réunification, ce nouvel institut vient incarner dans la ville même d’Uijeongbu le désir de paix et de réunification de bon nombre de Coréens, un contrepied modeste au contexte politique actuel très tendu entre les deux Corées.
Début 2016, après un quatrième essai nucléaire, Pyongyang a en effet procédé au lancement d’une fusée, interprété comme un essai de missile balistique. En réponse, la présidente sud-coréenne, Mme Park Geun-hye (fille du dictateur Park Chung-hee, au pouvoir de 1961 à 1979), a fait fermer le seul projet de coopération qui subsistait encore entre les deux pays, la zone de Kaesong, un parc industriel ouvert en 2004 où des entreprises du Sud employaient des Nord-Coréens. Selon Séoul, une partie de l’argent généré à Kaesong servait à financer les programmes nucléaire et balistique nord-coréens.
(Source: Eglises d'Asie, le 16 juin 2016)
La mission particulière de cet institut catholique diocésain sera donc d’étudier et de former aux méthodes de construction de la paix en Asie du Nord-Est, à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise catholique, tout en « actualisant le concept catholique de paix à la situation spécifique de la Corée », divisée depuis la guerre de 1950-1953. L’institut accueillera également des chercheurs bouddhistes, protestants ou d’autres religions, sur des sujets théologiques, politiques, philosophiques, économiques ou littéraires, liés à l’édification de la paix.
Incarner un désir de paix et de réunification
Si le diocèse catholique d’Uijeongbu se trouve géographiquement tout proche de la frontière avec la Corée du Nord, il se situe également au premier plan du travail de réconciliation entamé par l’Eglise catholique en Corée du Sud: formation de missionnaires au dialogue et aux échanges avec la Corée du Nord, accueil de réfugiés nord-coréens qui sont pris en charge matériellement par le Centre d’accueil pour la réconciliation nationale, créé en 1997, et qui les accompagne dans leur réinsertion sociale et professionnelle. En décembre 2015, une délégation de haut niveau de l’épiscopat sud-coréen en visite à Pyongyang avait obtenu de la Corée du Nord que des prêtres sud-coréens puissent venir dans la capitale nord-coréenne afin de célébrer la messe lors des fêtes de Noël, Pâques et du 15 août.
L’emplacement géographique de l’Institut catholique pour la paix ne doit rien au hasard: situé juste à côté de la cathédrale de « la repentance et de la réconciliation », où des artistes nord-coréens ont réalisé les mosaïques de l’édifice représentant le désir de réunification, ce nouvel institut vient incarner dans la ville même d’Uijeongbu le désir de paix et de réunification de bon nombre de Coréens, un contrepied modeste au contexte politique actuel très tendu entre les deux Corées.
Début 2016, après un quatrième essai nucléaire, Pyongyang a en effet procédé au lancement d’une fusée, interprété comme un essai de missile balistique. En réponse, la présidente sud-coréenne, Mme Park Geun-hye (fille du dictateur Park Chung-hee, au pouvoir de 1961 à 1979), a fait fermer le seul projet de coopération qui subsistait encore entre les deux pays, la zone de Kaesong, un parc industriel ouvert en 2004 où des entreprises du Sud employaient des Nord-Coréens. Selon Séoul, une partie de l’argent généré à Kaesong servait à financer les programmes nucléaire et balistique nord-coréens.
(Source: Eglises d'Asie, le 16 juin 2016)