Selon des informations émanant de la province de Soc Trang et diffusées par Radio Free Asia, les autorités locales ont libéré quatre religieux du bouddhisme Theravada, en train de purger des peines de deux à quatre ans de prison dans la région. Les religieux appartiennent à la population khmère vivant dans le sud-ouest du Vietnam, appelée, au Cambodge comme au Vietnam, « khmère Krom ».
Ils étaient cinq à avoir été arrêtés en 2007 pour avoir participé à une manifestation non violente. Quatre ont été libérés le 17 et le 20 janvier dernier. Le cinquième était sorti de prison avant eux, au mois de novembre 2008. Tous avaient été jugés par le tribunal populaire de Soc Trang en 2007 et condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison. Selon la presse officielle vietnamienne, ils avaient été accusés de violation des règlements de la circulation routière. Les journaux, cependant, avaient laissé entendre que les manifestants s’opposaient au gouvernement. Le représentant du gouvernement cambodgien, commentant ce procès, avait parlé de séparatisme à propos des accusés, ce qui est le plus probable.
Les autorités civiles, en même temps qu’elles condamnaient les religieux, les avaient réduits à l’état laïc. L’un d’entre eux a manifesté son intention de reprendre la vie religieuse. Les responsables bouddhistes lui ont fait savoir qu’il avait besoin pour cela d’une permission des autorités civiles. Quand il s’est adressé à celles-ci, il lui a été répondu que cette décision relevait des responsables de la pagode.
Trois jours après la libération des religieux, l’organisation américaine Human Rights Watch publiait un copieux rapport de 125 pages sur les graves restrictions imposées par les autorités vietnamiennes aux droits d’expression, d’association et de manifestation des Khmers Krom. Intitulé « Atteintes aux droits du groupe ethnique khmer dans le delta du Mékong au Vietnam », le rapport s’appuie sur une série de témoignages recueillis sur place et au Cambodge, où certains religieux khmers Krom sont allés se réfugier. Dans un communiqué publié en même temps que le rapport, Brad Adams, directeur de la section Asie de l’association humanitaire, affirme que les autorités vietnamiennes répriment les manifestations organisées par les Khmers pour revendiquer des droits religieux et culturels de leur peuple, ainsi que des droits de propriété terrienne. « Le gouvernement devrait essayer d’engager le dialogue avec les Khmers Kroms, au lieu de les jeter en prison », précise le communiqué.
Entre autres choses, le rapport contient un récit détaillé de la manifestation conduite par 200 religieux, en février 2007, dans la province de Soc Trang. La police a réagi vigoureusement à cette protestation pacifique. Une vingtaine de moines ont été chassés de leur couvent, réduits à l’état laïc et renvoyés dans leurs villages. En mai 2007, cinq de ses moines ont été inculpés et condamnés par le tribunal de Soc Trang pour atteinte aux règlements de la circulation.
Le gouvernement cambodgien a réagi lui aussi avec une certaine brutalité lorsque que les moines khmers Krom réfugiés au Cambodge ont mis en cause le gouvernement vietnamien. En juin 2007, les autorités cambodgiennes ont arrêté, réduit à l’état laïc et expulsé au Vietnam un moine activiste khmer Krom, Tim Sakhorn, qui, ensuite, a été condamné au Vietnam à une année de prison (1).
(1) Voir EDA 473.
(Source: Eglises d'Asie, 26 janvier 2009)
Ils étaient cinq à avoir été arrêtés en 2007 pour avoir participé à une manifestation non violente. Quatre ont été libérés le 17 et le 20 janvier dernier. Le cinquième était sorti de prison avant eux, au mois de novembre 2008. Tous avaient été jugés par le tribunal populaire de Soc Trang en 2007 et condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison. Selon la presse officielle vietnamienne, ils avaient été accusés de violation des règlements de la circulation routière. Les journaux, cependant, avaient laissé entendre que les manifestants s’opposaient au gouvernement. Le représentant du gouvernement cambodgien, commentant ce procès, avait parlé de séparatisme à propos des accusés, ce qui est le plus probable.
Les autorités civiles, en même temps qu’elles condamnaient les religieux, les avaient réduits à l’état laïc. L’un d’entre eux a manifesté son intention de reprendre la vie religieuse. Les responsables bouddhistes lui ont fait savoir qu’il avait besoin pour cela d’une permission des autorités civiles. Quand il s’est adressé à celles-ci, il lui a été répondu que cette décision relevait des responsables de la pagode.
Trois jours après la libération des religieux, l’organisation américaine Human Rights Watch publiait un copieux rapport de 125 pages sur les graves restrictions imposées par les autorités vietnamiennes aux droits d’expression, d’association et de manifestation des Khmers Krom. Intitulé « Atteintes aux droits du groupe ethnique khmer dans le delta du Mékong au Vietnam », le rapport s’appuie sur une série de témoignages recueillis sur place et au Cambodge, où certains religieux khmers Krom sont allés se réfugier. Dans un communiqué publié en même temps que le rapport, Brad Adams, directeur de la section Asie de l’association humanitaire, affirme que les autorités vietnamiennes répriment les manifestations organisées par les Khmers pour revendiquer des droits religieux et culturels de leur peuple, ainsi que des droits de propriété terrienne. « Le gouvernement devrait essayer d’engager le dialogue avec les Khmers Kroms, au lieu de les jeter en prison », précise le communiqué.
Entre autres choses, le rapport contient un récit détaillé de la manifestation conduite par 200 religieux, en février 2007, dans la province de Soc Trang. La police a réagi vigoureusement à cette protestation pacifique. Une vingtaine de moines ont été chassés de leur couvent, réduits à l’état laïc et renvoyés dans leurs villages. En mai 2007, cinq de ses moines ont été inculpés et condamnés par le tribunal de Soc Trang pour atteinte aux règlements de la circulation.
Le gouvernement cambodgien a réagi lui aussi avec une certaine brutalité lorsque que les moines khmers Krom réfugiés au Cambodge ont mis en cause le gouvernement vietnamien. En juin 2007, les autorités cambodgiennes ont arrêté, réduit à l’état laïc et expulsé au Vietnam un moine activiste khmer Krom, Tim Sakhorn, qui, ensuite, a été condamné au Vietnam à une année de prison (1).
(1) Voir EDA 473.
(Source: Eglises d'Asie, 26 janvier 2009)