Un communiqué du ministère des Affaires étrangères vietnamien, publié le 16 novembre, annonce le voyage en Italie du chef d’Etat vietnamien, Trân Dai Quang, et de son épouse. Ce voyage se déroulera du 21 aux 25 novembre. Selon le Courrier du Vietnam, le communiqué précise que, le 23 novembre, le chef d’Etat rendra visite au Vatican sur invitation du pape François. L’information a été ensuite rendue publique par certaines sources proches du Saint-Siège ainsi que par le site Sismografo basé à Rome.
Ce n’est pas la première fois qu’un président de la République socialiste du Vietnam rend une visite au Souverain pontife de Rome. Le 11 décembre 2009, Nguyên Minh Triêt, le prédécesseur de l’actuel président, avait rencontré le pape Benoît XVI. L’entretien avait été chaleureux et le responsable vietnamien avait fait l’éloge des conseils donnés par le Souverain pontife à l’Eglise du Vietnam.
Le XIIe Congrès du Parti communiste vietnamien, qui s’est déroulé au mois de janvier 2016, a renouvelé les autorités de haut niveau, dans le Parti aussi bien que dans le gouvernement, à l’exception du secrétaire général du Parti, Nguyên Phu Trong. Dans les années qui ont précédé, les quatre plus hautes instances du gouvernement et du Parti avaient, chacune à leur tour, rendu visite au Souverain pontife. Après le Premier ministre Nguyên Tân Dung en 2007, après le chef de l’Etat Nguyên Minh Triêt en 2009, et après le secrétaire général du Parti Nguyên Phu Trong au début de l’année 2013, le président de l’Assemblée nationale Nguyên Sinh Hung avait été le quatrième (dans l’ordre chronologique et hiérarchique) à être reçu en audience au Saint-Siège ; c’était au mois de mars 2014 par le pape François. Les actuels détenteurs du pouvoir gouvernemental, qui, dans certains domaines, se sont écartés de la politique de leurs prédécesseurs, n’ont pas varié sur la volonté du Vietnam de développer les relations avec le Vatican.
On peut en outre signaler que la rencontre actuelle aura lieu quelques semaines seulement après la réunion à Rome du « groupe mixte de travail Vietnam-Vatican » qui est sensé préparer l’établissement d’éventuelles relations diplomatiques.
C’est en janvier 2016 que Trân Dai Quang a été proposé par le XIIe Congrès du Parti communiste pour le poste de chef d’Etat (chu tich nuoc : ‘président du pays’) dont les fonctions sont largement honorifiques. Le 2 avril 2016, il avait été légitimé à ce poste par un vote du Parlement vietnamien (par 460 voix sur 465). Le nouveau président est un général de la police vietnamienne âgé de 60 ans. Il est originaire de la province de Ninh Binh, au Nord-Vietnam. Dès son plus jeune âge, il a reçu une formation spécialisée dans les écoles de la police, avant d’étudier le droit à l’université de Hanoi et à l’Académie nationale des sciences politiques. Membre du Parti communiste, il a rapidement gravi les échelons de la hiérarchie au sein du ministère la Sécurité publique. En 2009, il est membre du Comité central du Parti. En 2011, il est ministre de l’Intérieur et obtient le grade de général l’année suivante. Il accomplit sa tâche de ministre avec rigueur. Dans un rapport présenté à l’Assemblée nationale en 2015, il informe celle-ci que, depuis 2012, son ministère a arrêté près de 2 700 personnes pour atteinte à la sécurité publique. Dans cette même intervention, il dresse un bilan élogieux de sa lutte contre les dissidents et les organisations dites illégales. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 18 novembre 2016)
Ce n’est pas la première fois qu’un président de la République socialiste du Vietnam rend une visite au Souverain pontife de Rome. Le 11 décembre 2009, Nguyên Minh Triêt, le prédécesseur de l’actuel président, avait rencontré le pape Benoît XVI. L’entretien avait été chaleureux et le responsable vietnamien avait fait l’éloge des conseils donnés par le Souverain pontife à l’Eglise du Vietnam.
Le XIIe Congrès du Parti communiste vietnamien, qui s’est déroulé au mois de janvier 2016, a renouvelé les autorités de haut niveau, dans le Parti aussi bien que dans le gouvernement, à l’exception du secrétaire général du Parti, Nguyên Phu Trong. Dans les années qui ont précédé, les quatre plus hautes instances du gouvernement et du Parti avaient, chacune à leur tour, rendu visite au Souverain pontife. Après le Premier ministre Nguyên Tân Dung en 2007, après le chef de l’Etat Nguyên Minh Triêt en 2009, et après le secrétaire général du Parti Nguyên Phu Trong au début de l’année 2013, le président de l’Assemblée nationale Nguyên Sinh Hung avait été le quatrième (dans l’ordre chronologique et hiérarchique) à être reçu en audience au Saint-Siège ; c’était au mois de mars 2014 par le pape François. Les actuels détenteurs du pouvoir gouvernemental, qui, dans certains domaines, se sont écartés de la politique de leurs prédécesseurs, n’ont pas varié sur la volonté du Vietnam de développer les relations avec le Vatican.
On peut en outre signaler que la rencontre actuelle aura lieu quelques semaines seulement après la réunion à Rome du « groupe mixte de travail Vietnam-Vatican » qui est sensé préparer l’établissement d’éventuelles relations diplomatiques.
C’est en janvier 2016 que Trân Dai Quang a été proposé par le XIIe Congrès du Parti communiste pour le poste de chef d’Etat (chu tich nuoc : ‘président du pays’) dont les fonctions sont largement honorifiques. Le 2 avril 2016, il avait été légitimé à ce poste par un vote du Parlement vietnamien (par 460 voix sur 465). Le nouveau président est un général de la police vietnamienne âgé de 60 ans. Il est originaire de la province de Ninh Binh, au Nord-Vietnam. Dès son plus jeune âge, il a reçu une formation spécialisée dans les écoles de la police, avant d’étudier le droit à l’université de Hanoi et à l’Académie nationale des sciences politiques. Membre du Parti communiste, il a rapidement gravi les échelons de la hiérarchie au sein du ministère la Sécurité publique. En 2009, il est membre du Comité central du Parti. En 2011, il est ministre de l’Intérieur et obtient le grade de général l’année suivante. Il accomplit sa tâche de ministre avec rigueur. Dans un rapport présenté à l’Assemblée nationale en 2015, il informe celle-ci que, depuis 2012, son ministère a arrêté près de 2 700 personnes pour atteinte à la sécurité publique. Dans cette même intervention, il dresse un bilan élogieux de sa lutte contre les dissidents et les organisations dites illégales. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 18 novembre 2016)