Depuis trente-deux ans, à la date du 20 novembre, le Vietnam célèbre la « Journée des enseignants ». Parmi les très nombreuses fêtes, commémorations, journées de mobilisation, introduites dans le calendrier vietnamien par les autorités communistes, la Journée des enseignants revêt une couleur toute particulière. Cette journée à la gloire des maîtres, pendant laquelle les élèves se tournent vers leurs enseignants pour leur manifester leur reconnaissance, est extrêmement populaire au sein de la société vietnamienne, même si, par ailleurs, les critiques de l’éducation nationale sont fréquentes.
Bien que de fondation plutôt récente, cette journée est placée par la population au rang des fêtes traditionnelles. La reconnaissance à l’égard des « maîtres » exprimée à cette occasion rejoint, en effet, le très ancien sentiment confucéen de respect et de vénération à l’égard de l’enseignant qui est au cœur même de la culture vietnamienne.
Pourtant même si cette manifestation trouve un accueil exceptionnel dans la société confucéenne du Vietnam, elle n’a pas son origine au Vietnam ni même en Asie. La création de la journée des enseignants est une initiative d’une organisation « progressiste », en lien avec le communisme européen. Elle est due à la Fédération internationale des syndicats enseignants (FISE). Celle-ci fut fondée à Paris en janvier 1946 dans l’intention de rassembler les enseignants progressistes du monde entier. En 1949, lors de son congrès international, qui se tenait à Varsovie en Pologne, l’association adoptait la Charte des enseignants, forte de 15 chapitres. Au mois d’août 1957, dans cette même ville de Varsovie, lors d’un congrès qui réunissait 57 nations, parmi lesquelles la République démocratique du Vietnam (Nord-Vietnam), il fut décidé que le 20 novembre serait désormais la Journée des enseignants.
Dans le Vietnam réunifié, c’est en 1982 que le 20 novembre fut officiellement proclamé « Journée des enseignants » dans le but de permettre aux élèves de faire connaître leur reconnaissance et leur respect aux instituteurs et aux professeurs. Depuis trente-deux ans, cette célébration de l’enseignement a toujours autant de succès. Cette journée est marquée non seulement par des manifestations dans les diverses écoles et lieux d’études, mais aussi par les discours des dirigeants et de multiples articles dans la presse, centrés sur l’éducation, contenant aussi quelquefois des critiques acerbes de l’école actuelle.
Depuis longtemps, l’Eglise catholique, laquelle se voit toujours refusé le droit d’ouvrir des écoles en son nom (en dehors des jardins d’enfants), s’associe aux manifestations prévues ce jour-là pour honorer la fonction enseignante. Plusieurs évêques en profitent pour adresser aux élèves et enseignants catholiques une lettre commune concernant l’éducation, avec quelquefois de vives critiques concernant le système éducatif actuel.
Depuis plusieurs années, la Commission épiscopale de l’éducation, placée sous la responsabilité de l’évêque auxiliaire de Xuân Lôc, Mgr Joseph Dinh Duc Dao, profite de l’occasion pour s’adresser directement aux élèves, étudiants et enseignants catholiques en poste dans l’éducation publique. Cette année, l’évêque s’associe au sentiment de reconnaissance des étudiants et des élèves et contient une courte recommandation à l’adresse des enseignants. Il leur suggère d’introduire dans leur enseignement des thèmes comme la sécurité routière et le respect de la vie humaine. Il recommande aussi aux maîtres de donner la priorité à l’éducation des consciences (1). (eda/jm)
(1) On pourra trouver le texte vietnamien de la lettre à l’adresse suivante : http://vietcatholic.net/News/Html/131764.htm
(Source: Eglises d'Asie, le 20 novembre 2014)
Bien que de fondation plutôt récente, cette journée est placée par la population au rang des fêtes traditionnelles. La reconnaissance à l’égard des « maîtres » exprimée à cette occasion rejoint, en effet, le très ancien sentiment confucéen de respect et de vénération à l’égard de l’enseignant qui est au cœur même de la culture vietnamienne.
Pourtant même si cette manifestation trouve un accueil exceptionnel dans la société confucéenne du Vietnam, elle n’a pas son origine au Vietnam ni même en Asie. La création de la journée des enseignants est une initiative d’une organisation « progressiste », en lien avec le communisme européen. Elle est due à la Fédération internationale des syndicats enseignants (FISE). Celle-ci fut fondée à Paris en janvier 1946 dans l’intention de rassembler les enseignants progressistes du monde entier. En 1949, lors de son congrès international, qui se tenait à Varsovie en Pologne, l’association adoptait la Charte des enseignants, forte de 15 chapitres. Au mois d’août 1957, dans cette même ville de Varsovie, lors d’un congrès qui réunissait 57 nations, parmi lesquelles la République démocratique du Vietnam (Nord-Vietnam), il fut décidé que le 20 novembre serait désormais la Journée des enseignants.
Dans le Vietnam réunifié, c’est en 1982 que le 20 novembre fut officiellement proclamé « Journée des enseignants » dans le but de permettre aux élèves de faire connaître leur reconnaissance et leur respect aux instituteurs et aux professeurs. Depuis trente-deux ans, cette célébration de l’enseignement a toujours autant de succès. Cette journée est marquée non seulement par des manifestations dans les diverses écoles et lieux d’études, mais aussi par les discours des dirigeants et de multiples articles dans la presse, centrés sur l’éducation, contenant aussi quelquefois des critiques acerbes de l’école actuelle.
Depuis longtemps, l’Eglise catholique, laquelle se voit toujours refusé le droit d’ouvrir des écoles en son nom (en dehors des jardins d’enfants), s’associe aux manifestations prévues ce jour-là pour honorer la fonction enseignante. Plusieurs évêques en profitent pour adresser aux élèves et enseignants catholiques une lettre commune concernant l’éducation, avec quelquefois de vives critiques concernant le système éducatif actuel.
Depuis plusieurs années, la Commission épiscopale de l’éducation, placée sous la responsabilité de l’évêque auxiliaire de Xuân Lôc, Mgr Joseph Dinh Duc Dao, profite de l’occasion pour s’adresser directement aux élèves, étudiants et enseignants catholiques en poste dans l’éducation publique. Cette année, l’évêque s’associe au sentiment de reconnaissance des étudiants et des élèves et contient une courte recommandation à l’adresse des enseignants. Il leur suggère d’introduire dans leur enseignement des thèmes comme la sécurité routière et le respect de la vie humaine. Il recommande aussi aux maîtres de donner la priorité à l’éducation des consciences (1). (eda/jm)
(1) On pourra trouver le texte vietnamien de la lettre à l’adresse suivante : http://vietcatholic.net/News/Html/131764.htm
(Source: Eglises d'Asie, le 20 novembre 2014)