Les religieuses de Saint-Paul de Chartres de Vinh Long continuent leur lutte pour la récupération de l’orphelinat dont elles avaient été chassées avec leurs pensionnaires par les autorités révolutionnaires en 1977. Depuis cette date, la propriété a été utilisée à divers usages et a fait l’objet de multiples transactions commerciales. Au cours de l’année passée, il avait été question qu’elle soit transformée en hôtel de luxe, ce qui avait provoqué une vigoureuse protestation des religieuses (1). Le 12 décembre dernier, lors d’une réunion où était convoquée la supérieure provinciale des religieuses, le Comité populaire provincial a fait annoncer, sans consultation ni débat préalables, que la propriété accaparée serait transformée en jardin public car, précisait le communiqué, les religieuses avaient fait savoir que « si l’Etat utilisait cette propriété pour le bien commun, elles n’exigeraient pas sa restitution ». L’évêque de Vinh Long a protesté en premier lieu dans une lettre adressée aux autorités (2). Le 23 décembre, la communauté des religieuses s’est adressée aux responsables provinciaux dans une lettre intitulée « Plainte urgente ».
Dans ce texte, les religieuses commencent par rappeler les circonstances étranges dans lesquelles elles ont été informées de la décision des autorités. Invitées par courrier à venir échanger des idées et à débattre avec les autorités provinciales sur le problème de leur ancienne maison, elles se sont retrouvées parmi une assemblée composée de représentants des associations patriotiques et des organes de la presse officielle. Il s’agissait en réalité d’une conférence de presse pendant laquelle on a annoncé la nouvelle décision sous forme d’un communiqué. Des prêtres et les religieuses présentes à la réunion ont alors fait part de leur désaccord avec cette décision, car la propriété avait été illégalement accaparée par l’Etat en 1977 et appartenait toujours aux religieuses.
La lettre explique ensuite pourquoi la confiscation de la propriété en 1977 et l’expulsion des 18 religieuses qui y habitaient à cette époque ont été menées en complète illégalité, en contradiction avec la politique de liberté religieuse proclamée. La lettre propose de revenir sur la nature de ces décisions, dont le texte, injurieux pour les religieuses, ne leur fut communiqué que de nombreuses années plus tard.
Les religieuses ajoutent qu’elles ne se seraient pas opposées à l’utilisation de cette propriété au service du bien commun. Mais il aurait fallu auparavant que les autorités négocient avec elles et leur procurent, en compensation, une propriété de dimension équivalente où elles puissent édifier une nouvelle maison pour leur congrégation. Or, la décision de transformer la propriété en jardin public a été unilatérale et arbitraire. Elle n’a été accompagnée d’aucune indemnisation.
La lettre des religieuses est suivie d’une note manuscrite de l’évêque de Vinh Long demandant aux autorités de revenir sur leur décision et de répondre favorablement aux aspirations légitimes des religieuses.
(1) Voir l’historique dans EDA 484, 488.
(2) Voir EDA 498.
Eglises d'Asie, 14 janvier 2009
Dans ce texte, les religieuses commencent par rappeler les circonstances étranges dans lesquelles elles ont été informées de la décision des autorités. Invitées par courrier à venir échanger des idées et à débattre avec les autorités provinciales sur le problème de leur ancienne maison, elles se sont retrouvées parmi une assemblée composée de représentants des associations patriotiques et des organes de la presse officielle. Il s’agissait en réalité d’une conférence de presse pendant laquelle on a annoncé la nouvelle décision sous forme d’un communiqué. Des prêtres et les religieuses présentes à la réunion ont alors fait part de leur désaccord avec cette décision, car la propriété avait été illégalement accaparée par l’Etat en 1977 et appartenait toujours aux religieuses.
La lettre explique ensuite pourquoi la confiscation de la propriété en 1977 et l’expulsion des 18 religieuses qui y habitaient à cette époque ont été menées en complète illégalité, en contradiction avec la politique de liberté religieuse proclamée. La lettre propose de revenir sur la nature de ces décisions, dont le texte, injurieux pour les religieuses, ne leur fut communiqué que de nombreuses années plus tard.
Les religieuses ajoutent qu’elles ne se seraient pas opposées à l’utilisation de cette propriété au service du bien commun. Mais il aurait fallu auparavant que les autorités négocient avec elles et leur procurent, en compensation, une propriété de dimension équivalente où elles puissent édifier une nouvelle maison pour leur congrégation. Or, la décision de transformer la propriété en jardin public a été unilatérale et arbitraire. Elle n’a été accompagnée d’aucune indemnisation.
La lettre des religieuses est suivie d’une note manuscrite de l’évêque de Vinh Long demandant aux autorités de revenir sur leur décision et de répondre favorablement aux aspirations légitimes des religieuses.
(1) Voir l’historique dans EDA 484, 488.
(2) Voir EDA 498.
Eglises d'Asie, 14 janvier 2009