A Daejeon, le pape François fustige « les modèles économiques inhumains » et « la culture de la mort »
Célébrant la messe de l’Assomption dans le World Cup Stadium de Daejeon, le 15 août 2014, le pape François a demandé aux chrétiens de s’opposer aux « modèles économiques inhumains » qui créent « de nouvelles formes de pauvreté ». Dans un pays qui connaît un nombre important ...
... d’avortements et un taux de suicide tristement record, il a aussi demandé aux fidèles de rejeter « la culture de la mort ».
Dans le grand stade de Daejeon, qui avait accueilli en 2002 la Coupe du monde de football, le pape François a également mis en avant l’espérance du message chrétien face au désespoir croissant, véritable « cancer » d’une société où la compétition est reine. Le pontife a souhaité que les catholiques coréens soient une force de « renouveau spirituel » dans la société, rapporte l’agence I-Media.
Au deuxième jour de cette visite pastorale en Corée, le pape est arrivé de Séoul en train à grande vitesse et non en hélicoptère, Daejeon étant située à quelque 150 km au sud de la capitale. Dans un stade comble, accueilli par l’évêque du lieu, Mgr Lazaro You Heung-sik, le pape François a célébré la messe devant environ 50 000 fidèles, tour à tour enthousiastes et recueillis. Dans son homélie, il a souhaité que les catholiques coréens puissent « transformer le monde selon le plan Dieu » et que l’Eglise du ‘pays du matin calme’ soit capable d’être « un levain de son Royaume au sein de la société coréenne ». La solennité de l’Assomption coïncide avec la fête nationale, commémorant le jour de la libération, le 15 août 1945, de l’occupant japonais.
« Puissent les chrétiens de cette nation être une force généreuse de renouveau spirituel dans les différents milieux de la société », a demandé le pape avant de souhaiter qu’ils « combattent l’attrait du matérialisme qui étouffe les valeurs spirituelles et culturelles authentiques, ainsi que l’esprit de compétition effréné qui génère égoïsme et conflits ». Et le pape François de souhaiter qu’ils « rejettent également les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant ».
Le pape François a alors présenté « l’espérance offerte par l’Evangile » comme « l’antidote à l’esprit de désespoir qui semble croître, tel un cancer, dans une société qui est extérieurement nantie mais qui fait souvent l’expérience de la tristesse intérieure et du vide ». « A combien de nos jeunes ce désespoir a fait payer son tribut », a déploré le pape dans un pays où le suicide des jeunes est particulièrement élevé, en particulier en raison de la crise et de l’esprit de compétition dominant. « Puissent ces jeunes qui nous entourent ces jours-ci avec leur joie et leur confiance, n’être jamais privés de leur espérance », a finalement souhaité le pape.
C’est en italien que le pape a prononcé son homélie, qui était traduite au fur et à mesure en coréen pour des fidèles particulièrement recueillis. Dans ce pays profondément confucéen et respectueux des formes reçues des anciens, les femmes étaient, pour beaucoup d’entre elles, coiffées d’une mantille blanche.
Au terme de la messe, le pape François a particulièrement prié pour les victimes du naufrage du ferry Sewol qui, le 16 avril dernier, avait causé la mort de 293 passagers et fait 10 disparus, au large des côtes de la Corée du Sud. Lors de la prière de l’Angélus, le pape a ainsi souhaité confier à la Vierge Marie « tous ceux qui ont perdu la vie dans le naufrage du ferry Sewol, ainsi que ceux qui continuent d’être affectés par ce grand désastre national ».
« Puisse le Seigneur recevoir les défunts dans sa paix, consoler ceux qui sont endeuillés et continuer de soutenir ceux qui, si généreusement, sont venus en aide à leurs frères et sœurs », a poursuivi le pape avant de souhaiter que « ce tragique événement qui a rassemblé tous les Coréens dans le chagrin, confirme leur engagement à œuvrer ensemble dans la solidarité pour le bien commun ».
Avant de célébrer la messe, le pape avait rencontré en privé une dizaine de survivants de la catastrophe, ainsi que des proches des victimes. Le père d’un jeune lycéen décédé dans le naufrage a demandé au pape François de le baptiser. Le pape a accepté de célébrer ce baptême en privé, le 16 août au matin, à la nonciature apostolique à Séoul. Cet homme, Lee Ho-Jin, se prépare au baptême depuis deux ans et a effectué, avec d’autres, un pèlerinage de 900 km à pied entre sa ville d’origine et le port de départ du Sewol.
Célébrant la messe de l’Assomption dans le World Cup Stadium de Daejeon, le 15 août 2014, le pape François a demandé aux chrétiens de s’opposer aux « modèles économiques inhumains » qui créent « de nouvelles formes de pauvreté ». Dans un pays qui connaît un nombre important ...
... d’avortements et un taux de suicide tristement record, il a aussi demandé aux fidèles de rejeter « la culture de la mort ».
Dans le grand stade de Daejeon, qui avait accueilli en 2002 la Coupe du monde de football, le pape François a également mis en avant l’espérance du message chrétien face au désespoir croissant, véritable « cancer » d’une société où la compétition est reine. Le pontife a souhaité que les catholiques coréens soient une force de « renouveau spirituel » dans la société, rapporte l’agence I-Media.
Au deuxième jour de cette visite pastorale en Corée, le pape est arrivé de Séoul en train à grande vitesse et non en hélicoptère, Daejeon étant située à quelque 150 km au sud de la capitale. Dans un stade comble, accueilli par l’évêque du lieu, Mgr Lazaro You Heung-sik, le pape François a célébré la messe devant environ 50 000 fidèles, tour à tour enthousiastes et recueillis. Dans son homélie, il a souhaité que les catholiques coréens puissent « transformer le monde selon le plan Dieu » et que l’Eglise du ‘pays du matin calme’ soit capable d’être « un levain de son Royaume au sein de la société coréenne ». La solennité de l’Assomption coïncide avec la fête nationale, commémorant le jour de la libération, le 15 août 1945, de l’occupant japonais.
« Puissent les chrétiens de cette nation être une force généreuse de renouveau spirituel dans les différents milieux de la société », a demandé le pape avant de souhaiter qu’ils « combattent l’attrait du matérialisme qui étouffe les valeurs spirituelles et culturelles authentiques, ainsi que l’esprit de compétition effréné qui génère égoïsme et conflits ». Et le pape François de souhaiter qu’ils « rejettent également les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de la mort qui dévalue l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant ».
Le pape François a alors présenté « l’espérance offerte par l’Evangile » comme « l’antidote à l’esprit de désespoir qui semble croître, tel un cancer, dans une société qui est extérieurement nantie mais qui fait souvent l’expérience de la tristesse intérieure et du vide ». « A combien de nos jeunes ce désespoir a fait payer son tribut », a déploré le pape dans un pays où le suicide des jeunes est particulièrement élevé, en particulier en raison de la crise et de l’esprit de compétition dominant. « Puissent ces jeunes qui nous entourent ces jours-ci avec leur joie et leur confiance, n’être jamais privés de leur espérance », a finalement souhaité le pape.
C’est en italien que le pape a prononcé son homélie, qui était traduite au fur et à mesure en coréen pour des fidèles particulièrement recueillis. Dans ce pays profondément confucéen et respectueux des formes reçues des anciens, les femmes étaient, pour beaucoup d’entre elles, coiffées d’une mantille blanche.
Au terme de la messe, le pape François a particulièrement prié pour les victimes du naufrage du ferry Sewol qui, le 16 avril dernier, avait causé la mort de 293 passagers et fait 10 disparus, au large des côtes de la Corée du Sud. Lors de la prière de l’Angélus, le pape a ainsi souhaité confier à la Vierge Marie « tous ceux qui ont perdu la vie dans le naufrage du ferry Sewol, ainsi que ceux qui continuent d’être affectés par ce grand désastre national ».
« Puisse le Seigneur recevoir les défunts dans sa paix, consoler ceux qui sont endeuillés et continuer de soutenir ceux qui, si généreusement, sont venus en aide à leurs frères et sœurs », a poursuivi le pape avant de souhaiter que « ce tragique événement qui a rassemblé tous les Coréens dans le chagrin, confirme leur engagement à œuvrer ensemble dans la solidarité pour le bien commun ».
Avant de célébrer la messe, le pape avait rencontré en privé une dizaine de survivants de la catastrophe, ainsi que des proches des victimes. Le père d’un jeune lycéen décédé dans le naufrage a demandé au pape François de le baptiser. Le pape a accepté de célébrer ce baptême en privé, le 16 août au matin, à la nonciature apostolique à Séoul. Cet homme, Lee Ho-Jin, se prépare au baptême depuis deux ans et a effectué, avec d’autres, un pèlerinage de 900 km à pied entre sa ville d’origine et le port de départ du Sewol.