Le 23 octobre, les deux catholiques dont l’arrestation arbitraire avait déclenché toute l’affaire dite de My Yên (diocèse de Vinh) ont été condamnés à des peines de prison ferme. Cette condamnation a été prononcée moins de 50 jours après l’agression policière du 4 septembre dernier contre les paroissiens de My Yên, alors que la campagne de la presse gouvernementale contre les autorités religieuses du diocèse se prolonge encore.
Ces deux paroissiens, Ngô Van Khoi, âgé de 53 ans, et Nguyen Van Hai, âgé de 43 ans, ont en effet comparu devant le tribunal populaire de la province du Nghê An, accusés d’avoir troublé l’ordre public.
À l’issue d’un procès éclair bouclé en une matinée, ils ont été condamnés respectivement à sept et six mois de prison ferme. L’entourage catholique des accusés a jugé la sentence profondément injuste, considérant que les deux hommes étaient parfaitement innocents.
L’arrestation des deux catholiques a été à l’origine de toute l’affaire: ils avaient été secrètement appréhendés par la police le 27 juin dernier, le premier alors qu’il se rendait au mariage de l’un de ses proches, le second tandis qu’il amenait son enfant consulter le médecin. Pendant une semaine, les familles s’inquiétèrent de leur disparition sans que les autorités ne leur communiquent d’information. La Sécurité provinciale leur avait transmis finalement un communiqué les avertissant qu’une instruction judiciaire était ouverte contre eux pour « troubles à l’ordre public ».
Cette accusation était en relation avec des faits obscurs survenus le 22 mai précédent. Ce jour-là, une voiture transportant des pèlerins avait été arrêtée par des inconnus en civil qui avaient exigé de fouiller le véhicule. Une querelle s’ensuivit et les deux parties en étaient venues aux mains. On s’aperçut bientôt que les inconnus en civil n’étaient autres que des agents de la Sécurité publique. Il fallut une intervention de l’évêque lui-même pour que les policiers en civil soient relâchés par la foule.
Selon les témoignages de la communauté catholique locale, les deux hommes appréhendés en juin dernier, n’étaient que peu impliqués dans les événements du mois de mai. Leur arrestation avait beaucoup choqué la population catholique. Celle-ci multiplia les demandes de libération et les interventions collectives auprès des différents échelons du pouvoir local.
Dans l’après-midi du 3 septembre, le président du Comité populaire communal s’était engagé à libérer les deux paroissiens le lendemain. Mais le 4 septembre, les nombreux catholiques venus récupérer ce jour-là les deux prisonniers se sont heurtés à une troupe de policiers, de militaires et de mercenaires qui se sont jetés sur eux pour les matraquer, laissant trente d’entre eux à terre, grièvement blessés. Par la suite, les rapports des autorités régionales et les comptes-rendus de la presse officielle ont outrageusement déformé les faits et provoqué de vives réactions de la part de l’évêché et de l’évêque de Vinh.
Comme à l’accoutumée dans ce genre de procès, le quartier du tribunal était dès le petit matin, tout encombré de forces policières. Cependant, pour des raisons pour le moment obscures, peu de personnes sont venues apporter leur soutien aux accusés. Les membres de la famille des deux accusés ont refusé d’assister au procès. Certains commentaires, parus sur les blogs, parlent de boycott volontaire de la procédure. Pour cette raison, le dispositif policier a été considérablement allégé au cours de la matinée (1).
(1) Voir Radio free Asia (23 octobre 2016): http://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/trial-of-2-catho-i-vinh-10232013055148.html, et site de VRNs (agence des rédempteurs du Vietnam): http://www.chuacuuthe.com/2013/10/tuong-thuat-truc-tiep-phien-toa-xu-giao-dan-xu-my-yen/
(Source: Eglises d’Asie, 24 octobre 2013)
À l’issue d’un procès éclair bouclé en une matinée, ils ont été condamnés respectivement à sept et six mois de prison ferme. L’entourage catholique des accusés a jugé la sentence profondément injuste, considérant que les deux hommes étaient parfaitement innocents.
L’arrestation des deux catholiques a été à l’origine de toute l’affaire: ils avaient été secrètement appréhendés par la police le 27 juin dernier, le premier alors qu’il se rendait au mariage de l’un de ses proches, le second tandis qu’il amenait son enfant consulter le médecin. Pendant une semaine, les familles s’inquiétèrent de leur disparition sans que les autorités ne leur communiquent d’information. La Sécurité provinciale leur avait transmis finalement un communiqué les avertissant qu’une instruction judiciaire était ouverte contre eux pour « troubles à l’ordre public ».
Cette accusation était en relation avec des faits obscurs survenus le 22 mai précédent. Ce jour-là, une voiture transportant des pèlerins avait été arrêtée par des inconnus en civil qui avaient exigé de fouiller le véhicule. Une querelle s’ensuivit et les deux parties en étaient venues aux mains. On s’aperçut bientôt que les inconnus en civil n’étaient autres que des agents de la Sécurité publique. Il fallut une intervention de l’évêque lui-même pour que les policiers en civil soient relâchés par la foule.
Selon les témoignages de la communauté catholique locale, les deux hommes appréhendés en juin dernier, n’étaient que peu impliqués dans les événements du mois de mai. Leur arrestation avait beaucoup choqué la population catholique. Celle-ci multiplia les demandes de libération et les interventions collectives auprès des différents échelons du pouvoir local.
Dans l’après-midi du 3 septembre, le président du Comité populaire communal s’était engagé à libérer les deux paroissiens le lendemain. Mais le 4 septembre, les nombreux catholiques venus récupérer ce jour-là les deux prisonniers se sont heurtés à une troupe de policiers, de militaires et de mercenaires qui se sont jetés sur eux pour les matraquer, laissant trente d’entre eux à terre, grièvement blessés. Par la suite, les rapports des autorités régionales et les comptes-rendus de la presse officielle ont outrageusement déformé les faits et provoqué de vives réactions de la part de l’évêché et de l’évêque de Vinh.
Comme à l’accoutumée dans ce genre de procès, le quartier du tribunal était dès le petit matin, tout encombré de forces policières. Cependant, pour des raisons pour le moment obscures, peu de personnes sont venues apporter leur soutien aux accusés. Les membres de la famille des deux accusés ont refusé d’assister au procès. Certains commentaires, parus sur les blogs, parlent de boycott volontaire de la procédure. Pour cette raison, le dispositif policier a été considérablement allégé au cours de la matinée (1).
(1) Voir Radio free Asia (23 octobre 2016): http://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/trial-of-2-catho-i-vinh-10232013055148.html, et site de VRNs (agence des rédempteurs du Vietnam): http://www.chuacuuthe.com/2013/10/tuong-thuat-truc-tiep-phien-toa-xu-giao-dan-xu-my-yen/
(Source: Eglises d’Asie, 24 octobre 2013)