Dans un entretien avec Radio Free Asia (RFA), l’épouse du pasteur Nguyên Công Chinh a déploré les mauvais traitements subis en permanence par celui-ci dans la prison où il est incarcéré. Nguyên Công Chinh est un passeur protestant luthérien qui, après avoir été arrêté par la police au mois d’avril 2011, a été condamné par un tribunal populaire à onze ans de prison. Il était accusé d’avoir « porté atteinte à l’unité nationale » et d’avoir « calomnié le pouvoir ».
Le 18 août dernier, lors d’une visite à son époux, Mme Nguyên Thi Hông s’est émue du visage tuméfié de son mari. Celui-ci l’a informé qu’il avait été battu sans raison et que bien qu’il ait adressé une plainte à l’encontre de son agresseur, celle-ci n’avait pas été instruite.
Lors de son procès en première instance, le pasteur avait été condamné à onze ans de prison. Clamant son innocence, il avait fait savoir qu’il considérait les charges retenues contre lui comme des calomnies à son égard. En prison, il avait persévéré dans son attitude et a continué d’affirmer que les accusations qu’on lui reprochait étaient illégitimes. Les autorités se sont alors évertuées à lui faire subir toutes les difficultés possibles, y compris en prison. Son épouse assure que ces mauvais traitements ont commencé dès le début de son incarcération. Le pasteur recevait déjà des coups pendant son séjour dans un premier camp dans la province de Gia Lai ; c’est le cas encore aujourd’hui au camp de An Phuoc, où il se trouve actuellement.
Au cours de la dernière visite, les deux époux se sont entretenus pendant une heure, en présence des gardiens qui les filmaient et enregistraient leurs paroles. Malgré la discrimination dont il est l’objet dans le camp, le pasteur continue de garder le moral et de nier les crimes que l’on veut lui attribuer. Les gardiens n’ont pas interrompu la conversation mais l’ont enregistrée en totalité.
Agé de 44 ans, le pasteur Nguyên Công Chinh est originaire de la province du Quang Nam. Il est aujourd’hui le haut responsable des protestants luthériens du Vietnam, un groupe religieux non reconnu officiellement par le gouvernement. Il avait appartenu auparavant à l’Eglise mennonite qui, elle aussi, a maille à partir avec le pouvoir. Il exerçait son ministère dans la ville de Pleiku, province de Gia Lai, sur les Hauts Plateaux du Centre Vietnam.
Pendant longtemps, le pasteur a été en conflit avec les autorités régionales et en butte aux persécutions policières. En 2003, sa chapelle fut détruite par trois fois et sa propriété confisquée. Au mois de juin 2009, une vingtaine de policiers étaient venus détruire entièrement son domicile, qui était aussi un lieu de culte. A cette époque, il avait déclaré que, depuis vingt ans, il était devenu un exilé au sein de sa propre patrie.
Depuis 1988, il vivait dans la province de Gia Lai sans livret de famille ni papiers d’identité. Ces nombreuses demandes de documents officiels s’étaient heurtées au refus des autorités locales. Il fut finalement arrêté au printemps 2011. Le procès qui le condamna à la prison n’eut lieu que près d’un an plus tard, le 23 mars 2012. L’acte d’accusation déclarait à son sujet que son cas était particulièrement grave car il était responsable de la perte de confiance de la population en son gouvernement et avait porté atteinte à la sécurité publique dans la région.
Il y a déjà un certain temps que les sites Internet indépendants et les blogs mentionnent les mauvais traitements que subit le pasteur ainsi que la sévérité de la détention qui lui est imposée. Longtemps, il a été privé de toute visite de ses proches. (eda/jm)
(Source: Eglises d’Asie, 18 octobre 2013)
Lors de son procès en première instance, le pasteur avait été condamné à onze ans de prison. Clamant son innocence, il avait fait savoir qu’il considérait les charges retenues contre lui comme des calomnies à son égard. En prison, il avait persévéré dans son attitude et a continué d’affirmer que les accusations qu’on lui reprochait étaient illégitimes. Les autorités se sont alors évertuées à lui faire subir toutes les difficultés possibles, y compris en prison. Son épouse assure que ces mauvais traitements ont commencé dès le début de son incarcération. Le pasteur recevait déjà des coups pendant son séjour dans un premier camp dans la province de Gia Lai ; c’est le cas encore aujourd’hui au camp de An Phuoc, où il se trouve actuellement.
Au cours de la dernière visite, les deux époux se sont entretenus pendant une heure, en présence des gardiens qui les filmaient et enregistraient leurs paroles. Malgré la discrimination dont il est l’objet dans le camp, le pasteur continue de garder le moral et de nier les crimes que l’on veut lui attribuer. Les gardiens n’ont pas interrompu la conversation mais l’ont enregistrée en totalité.
Agé de 44 ans, le pasteur Nguyên Công Chinh est originaire de la province du Quang Nam. Il est aujourd’hui le haut responsable des protestants luthériens du Vietnam, un groupe religieux non reconnu officiellement par le gouvernement. Il avait appartenu auparavant à l’Eglise mennonite qui, elle aussi, a maille à partir avec le pouvoir. Il exerçait son ministère dans la ville de Pleiku, province de Gia Lai, sur les Hauts Plateaux du Centre Vietnam.
Pendant longtemps, le pasteur a été en conflit avec les autorités régionales et en butte aux persécutions policières. En 2003, sa chapelle fut détruite par trois fois et sa propriété confisquée. Au mois de juin 2009, une vingtaine de policiers étaient venus détruire entièrement son domicile, qui était aussi un lieu de culte. A cette époque, il avait déclaré que, depuis vingt ans, il était devenu un exilé au sein de sa propre patrie.
Depuis 1988, il vivait dans la province de Gia Lai sans livret de famille ni papiers d’identité. Ces nombreuses demandes de documents officiels s’étaient heurtées au refus des autorités locales. Il fut finalement arrêté au printemps 2011. Le procès qui le condamna à la prison n’eut lieu que près d’un an plus tard, le 23 mars 2012. L’acte d’accusation déclarait à son sujet que son cas était particulièrement grave car il était responsable de la perte de confiance de la population en son gouvernement et avait porté atteinte à la sécurité publique dans la région.
Il y a déjà un certain temps que les sites Internet indépendants et les blogs mentionnent les mauvais traitements que subit le pasteur ainsi que la sévérité de la détention qui lui est imposée. Longtemps, il a été privé de toute visite de ses proches. (eda/jm)
(Source: Eglises d’Asie, 18 octobre 2013)