La Conférence des évêques catholiques des Philippines (CBCP) a déclaré l’année 2017 « Année de la paroisse, source de communion pour les communautés ». Cette initiative pastorale a été lancée officiellement dans toutes les paroisses catholiques des Philippines le 27 novembre 2016, début de la nouvelle année liturgique, avec trois priorités : communion, participation et mission. Son but : que les paroisses catholiques deviennent davantage sources de miséricorde et de renouveau missionnaire, en préparation au 500e anniversaire de l’évangélisation de l’archipel philippin, qui sera célébré en 2021.
« En célébrant l’année 2017 comme l’Année de la paroisse, source de communion pour les communautés, nous sommes mis au défi de discerner avec davantage de profondeur nos modes de gouvernance dans nos diocèses et nos paroisses. Nous sommes appelés à approfondir notre vie de foi, notre appartenance et notre participation au sein de la communauté paroissiale, notre sens de la communion avec les autres membres de notre communauté. Nous avons à nous concentrer sur l’édification d’une paroisse qui soit véritablement fondée sur une communauté priante, immergée dans la vie de ses membres. Aux Philippines, notre vision de l’Eglise source de communion peut aujourd’hui s’incarner en développant les communautés chrétiennes de base », peut-on lire dans l’exhortation pastorale de la CBCP.
Vivre et partager la communion au sein des communautés
Aux Philippines, comme dans un certain nombre de pays d’Asie du Sud-Est, les « communautés ecclésiales de base » (BEC, Basic Ecclesial Communities) sont au cœur de la vie et de l’action de l’Eglise catholique. Réunies au sein d’une BEC, les familles catholiques d’une même paroisse ou d’un même quartier se réunissent régulièrement pour un partage d’Evangile, pour prier ou organiser des actions caritatives. Selon la vision d’une « Eglise participative » définie en 1991 lors du second concile plénier de l’Eglise des Philippines, les BEC s’efforcent de refléter la communauté des débuts, celle de Jérusalem. Aujourd’hui, ce sont sur ces communautés que les évêques catholiques philippins souhaitent s’appuyer pour renouveler et renforcer la vitalité des paroisses. « Les BEC, plus petites communautés chrétiennes après la famille, seront les témoins incarnés de notre foi », a déclaré le P. Gilbert Urbina, vicaire épiscopal de l’archidiocèse de Palo.
Un appel à la prière, à l’Eucharistie et à la pénitence
« Mais comment pouvons-nous renouveler nos communautés paroissiales afin qu’elles répondent au défi de recentrer l’essentiel de nos actions sur le Christ ? », interrogent les évêques philippins. « En se mettant à l’écoute du message de la Vierge Marie, à Fatima, qui, en 1917, a demandé aux trois enfants visionnaires de suivre les trois chemins que sont la prière, la communion quotidienne et la pénitence », ont répondu les évêques. « Le message de Fatima raisonne de manière limpide pour nous tous. Si nous rêvons de renouveau dans notre Eglise, alors retournons à la prière, allons recevoir son Fils dans l’Eucharistie et offrons des pénitences en réparation de nos péchés. Si nous souhaitons que chaque communauté paroissiale devienne la famille des familles et soit source de communion pour nos communautés, alors vivons du message de Notre Dame de Fatima, afin qu’elle nous aide à incarner notre vision », a déclaré Mgr Socrates villegas, archevêque de Lingayen-Dagupan et président de la CBCP. Cent ans après les apparitions à Fatima, c’est un véritable appel à la conversion personnelle à la suite de la Vierge Marie que lancent les évêques philippins, dans cet archipel où la présence mariale joue un rôle majeur dans le cœur et la foi des fidèles catholiques.
Conforter le rôle missionnaire des laïcs
« Avant d’évangéliser à notre tour, nous devons nous-mêmes avoir été évangélisés en ayant vécu une conversion personnelle, en ayant fait l’expérience d’avoir résisté au mal », a affirmé le P. Amado Picardal, secrétaire général du Comité épiscopal des communautés chrétiennes de base auprès de la CBCP. Il a notamment encouragé les paroisses à développer « des initiatives durables et pérennes qui vont plus loin que la simple formation catéchétique, en s’impliquant dans les problèmes de société rencontrés par les fidèles, que ce soit la protection de l’environnement, la prévention des catastrophes naturelles ou des initiatives locales en faveur de la protection des enfants et des femmes ».
Dans le diocèse de Novaliches (banlieue nord de Manille), des fidèles ont déjà pu expérimenter les fruits de ces communautés chrétiennes centrées sur la prière et la proximité, grâce aux initiatives lancées en 2016, durant l’Année jubilaire de la miséricorde. « Personnellement, l’Année jubilaire de la miséricorde restera mémorable. Grâce à la création de BEC au sein de ma paroisse, je me suis rapproché de Dieu. Grâce à ces rencontres régulières entre paroissiens, nous nous connaissons mieux et il est plus facile d’œuvrer ensemble. On sent la présence de Dieu parmi nous et j’ai constaté que notre paroisse est devenue très vivante », a confié à CBCP News Abet Jaramillos, un fidèle de la paroisse du Christ-Roi de Batasan Hills, à Quezon City.
« Développer des BEC qui soient vecteurs de communion, de participation et de mission est un appel à l’action pour tous les membres de nos paroisses, pour toutes les communautés de base et les associations. Ensemble, nous pourrons construire une communauté paroissiale où l’esprit de communion, la mission d’évangélisation dans la sanctification et la célébration eucharistique, seront vécus au quotidien et où notre mission de transformation sociale pourra s’exercer pleinement, en faisant en sorte que le règne de Dieu – un royaume de justice, de paix, d’harmonie et de liberté – devienne réalité », ont appelé les évêques philippins.
Après le Congrès eucharistique mondial, organisé à Cebu fin janvier 2016, l’Eglise catholique des Philippines s’apprête également à accueillir, du 16 au 20 janvier 2017, le Congrès mondial de la miséricorde. C’est le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, qui sera l’envoyé spécial du pape. (eda/nfb)
(Source: Eglises d'Asie, le 4 janvier 2017)
« En célébrant l’année 2017 comme l’Année de la paroisse, source de communion pour les communautés, nous sommes mis au défi de discerner avec davantage de profondeur nos modes de gouvernance dans nos diocèses et nos paroisses. Nous sommes appelés à approfondir notre vie de foi, notre appartenance et notre participation au sein de la communauté paroissiale, notre sens de la communion avec les autres membres de notre communauté. Nous avons à nous concentrer sur l’édification d’une paroisse qui soit véritablement fondée sur une communauté priante, immergée dans la vie de ses membres. Aux Philippines, notre vision de l’Eglise source de communion peut aujourd’hui s’incarner en développant les communautés chrétiennes de base », peut-on lire dans l’exhortation pastorale de la CBCP.
Vivre et partager la communion au sein des communautés
Aux Philippines, comme dans un certain nombre de pays d’Asie du Sud-Est, les « communautés ecclésiales de base » (BEC, Basic Ecclesial Communities) sont au cœur de la vie et de l’action de l’Eglise catholique. Réunies au sein d’une BEC, les familles catholiques d’une même paroisse ou d’un même quartier se réunissent régulièrement pour un partage d’Evangile, pour prier ou organiser des actions caritatives. Selon la vision d’une « Eglise participative » définie en 1991 lors du second concile plénier de l’Eglise des Philippines, les BEC s’efforcent de refléter la communauté des débuts, celle de Jérusalem. Aujourd’hui, ce sont sur ces communautés que les évêques catholiques philippins souhaitent s’appuyer pour renouveler et renforcer la vitalité des paroisses. « Les BEC, plus petites communautés chrétiennes après la famille, seront les témoins incarnés de notre foi », a déclaré le P. Gilbert Urbina, vicaire épiscopal de l’archidiocèse de Palo.
Un appel à la prière, à l’Eucharistie et à la pénitence
« Mais comment pouvons-nous renouveler nos communautés paroissiales afin qu’elles répondent au défi de recentrer l’essentiel de nos actions sur le Christ ? », interrogent les évêques philippins. « En se mettant à l’écoute du message de la Vierge Marie, à Fatima, qui, en 1917, a demandé aux trois enfants visionnaires de suivre les trois chemins que sont la prière, la communion quotidienne et la pénitence », ont répondu les évêques. « Le message de Fatima raisonne de manière limpide pour nous tous. Si nous rêvons de renouveau dans notre Eglise, alors retournons à la prière, allons recevoir son Fils dans l’Eucharistie et offrons des pénitences en réparation de nos péchés. Si nous souhaitons que chaque communauté paroissiale devienne la famille des familles et soit source de communion pour nos communautés, alors vivons du message de Notre Dame de Fatima, afin qu’elle nous aide à incarner notre vision », a déclaré Mgr Socrates villegas, archevêque de Lingayen-Dagupan et président de la CBCP. Cent ans après les apparitions à Fatima, c’est un véritable appel à la conversion personnelle à la suite de la Vierge Marie que lancent les évêques philippins, dans cet archipel où la présence mariale joue un rôle majeur dans le cœur et la foi des fidèles catholiques.
Conforter le rôle missionnaire des laïcs
« Avant d’évangéliser à notre tour, nous devons nous-mêmes avoir été évangélisés en ayant vécu une conversion personnelle, en ayant fait l’expérience d’avoir résisté au mal », a affirmé le P. Amado Picardal, secrétaire général du Comité épiscopal des communautés chrétiennes de base auprès de la CBCP. Il a notamment encouragé les paroisses à développer « des initiatives durables et pérennes qui vont plus loin que la simple formation catéchétique, en s’impliquant dans les problèmes de société rencontrés par les fidèles, que ce soit la protection de l’environnement, la prévention des catastrophes naturelles ou des initiatives locales en faveur de la protection des enfants et des femmes ».
Dans le diocèse de Novaliches (banlieue nord de Manille), des fidèles ont déjà pu expérimenter les fruits de ces communautés chrétiennes centrées sur la prière et la proximité, grâce aux initiatives lancées en 2016, durant l’Année jubilaire de la miséricorde. « Personnellement, l’Année jubilaire de la miséricorde restera mémorable. Grâce à la création de BEC au sein de ma paroisse, je me suis rapproché de Dieu. Grâce à ces rencontres régulières entre paroissiens, nous nous connaissons mieux et il est plus facile d’œuvrer ensemble. On sent la présence de Dieu parmi nous et j’ai constaté que notre paroisse est devenue très vivante », a confié à CBCP News Abet Jaramillos, un fidèle de la paroisse du Christ-Roi de Batasan Hills, à Quezon City.
« Développer des BEC qui soient vecteurs de communion, de participation et de mission est un appel à l’action pour tous les membres de nos paroisses, pour toutes les communautés de base et les associations. Ensemble, nous pourrons construire une communauté paroissiale où l’esprit de communion, la mission d’évangélisation dans la sanctification et la célébration eucharistique, seront vécus au quotidien et où notre mission de transformation sociale pourra s’exercer pleinement, en faisant en sorte que le règne de Dieu – un royaume de justice, de paix, d’harmonie et de liberté – devienne réalité », ont appelé les évêques philippins.
Après le Congrès eucharistique mondial, organisé à Cebu fin janvier 2016, l’Eglise catholique des Philippines s’apprête également à accueillir, du 16 au 20 janvier 2017, le Congrès mondial de la miséricorde. C’est le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, qui sera l’envoyé spécial du pape. (eda/nfb)
(Source: Eglises d'Asie, le 4 janvier 2017)