Le 4 novembre dernier, les religieuses catholiques de la congrégation des Amantes de la Croix de Thu Thiêm ont rédigé et fait parvenir aux autorités municipales une nouvelle plainte relative à la spoliation de leurs écoles par le pouvoir civil vietnamien. La plainte met en cause les affirmations contenues dans une lettre envoyée par le président du Comité populaire du deuxième arrondissement de Saigon, le 24 octobre dernier.
Comme Eglises d’Asie l’a rapporté, après deux jours d’intrusion dans les locaux de l’école Sainte-Anne, propriété des religieuses, les forces policières envoyées par la municipalité s’étaient retirées des lieux après avoir conclu un accord oral avec les religieuses.
Selon le rapport de la communauté des sœurs, le président du deuxième arrondissement s’était engagé à mettre un terme provisoire à la démolition des bâtiments scolaires des religieuses et à négocier avec elles le montant de l’indemnisation qui leur serait versée pour la perte de leur propriété. De leur côté, les religieuses promettaient de se retirer du seuil de l’école où elles s’étaient rassemblées et mises en prière depuis le début de l’intervention policière.
Cependant, deux heures plus tard, la communauté recevait une lettre du Comité du deuxième arrondissement. Celle-ci comportait plusieurs passages en complète contradiction avec certains engagements de l’accord oral conclu dans la matinée. C’était, en particulier, le cas pour tout ce qui concernait la nature et l’origine des écoles religieuses contestées, considérés comme des propriétés du gouvernement.
La plainte déposée par les sœurs, ce 4 novembre, demande aux autorités du second arrondissement d’appliquer correctement et de respecter dans son esprit le communiqué commun du 15 octobre 1975. A l’époque, celui-ci était le résultat d’un accord passé entre le service de l’Education de Hô Chi Minh-Ville et le Comité de liaison pour l’éducation catholique de l’archidiocèse. Il organisait la nationalisation des établissements privés catholiques. Selon l’esprit de ce communiqué commun, les communautés religieuses (en l’occurrence, les Amantes de la Croix de Thu Thiêm) transmettaient à l’Etat l’administration de leurs établissements pour une finalité « éducative ». Le communiqué commun spécifiait aussi que les communautés religieuses restaient propriétaires de leurs établissements. « Notre congrégation, précise la plainte, n’a jamais abandonné ni transmis, à personne, sous aucune forme, la propriété de ces écoles. C’est pourquoi notre droit de propriété n’a pas été interrompu, car il est indépendant des circonstances. »
La plainte se poursuit en soulignant que l’école Sainte-Anne ne remplit plus aujourd’hui la mission éducative pour laquelle avait été transmise. En conséquence, les religieuses proposent à l’Etat de leur accorder une indemnisation légitime en fonction des barêmes déterminés par la loi sur les expropriations de terrain et de l’immobilier qui y est bâti. Seule cette façon de faire garantira la sauvegarde des intérêts légitimes et légaux des religieuses.
La plainte est envoyée directement au président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville ainsi qu’aux autorités municipales du deuxième arrondissement de cette même ville. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 6 novembre 2015)
Comme Eglises d’Asie l’a rapporté, après deux jours d’intrusion dans les locaux de l’école Sainte-Anne, propriété des religieuses, les forces policières envoyées par la municipalité s’étaient retirées des lieux après avoir conclu un accord oral avec les religieuses.
Selon le rapport de la communauté des sœurs, le président du deuxième arrondissement s’était engagé à mettre un terme provisoire à la démolition des bâtiments scolaires des religieuses et à négocier avec elles le montant de l’indemnisation qui leur serait versée pour la perte de leur propriété. De leur côté, les religieuses promettaient de se retirer du seuil de l’école où elles s’étaient rassemblées et mises en prière depuis le début de l’intervention policière.
Cependant, deux heures plus tard, la communauté recevait une lettre du Comité du deuxième arrondissement. Celle-ci comportait plusieurs passages en complète contradiction avec certains engagements de l’accord oral conclu dans la matinée. C’était, en particulier, le cas pour tout ce qui concernait la nature et l’origine des écoles religieuses contestées, considérés comme des propriétés du gouvernement.
La plainte déposée par les sœurs, ce 4 novembre, demande aux autorités du second arrondissement d’appliquer correctement et de respecter dans son esprit le communiqué commun du 15 octobre 1975. A l’époque, celui-ci était le résultat d’un accord passé entre le service de l’Education de Hô Chi Minh-Ville et le Comité de liaison pour l’éducation catholique de l’archidiocèse. Il organisait la nationalisation des établissements privés catholiques. Selon l’esprit de ce communiqué commun, les communautés religieuses (en l’occurrence, les Amantes de la Croix de Thu Thiêm) transmettaient à l’Etat l’administration de leurs établissements pour une finalité « éducative ». Le communiqué commun spécifiait aussi que les communautés religieuses restaient propriétaires de leurs établissements. « Notre congrégation, précise la plainte, n’a jamais abandonné ni transmis, à personne, sous aucune forme, la propriété de ces écoles. C’est pourquoi notre droit de propriété n’a pas été interrompu, car il est indépendant des circonstances. »
La plainte se poursuit en soulignant que l’école Sainte-Anne ne remplit plus aujourd’hui la mission éducative pour laquelle avait été transmise. En conséquence, les religieuses proposent à l’Etat de leur accorder une indemnisation légitime en fonction des barêmes déterminés par la loi sur les expropriations de terrain et de l’immobilier qui y est bâti. Seule cette façon de faire garantira la sauvegarde des intérêts légitimes et légaux des religieuses.
La plainte est envoyée directement au président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville ainsi qu’aux autorités municipales du deuxième arrondissement de cette même ville. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 6 novembre 2015)