Le 23 mai dernier, veille de la journée de prière pour l’Eglise en Chine, la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse catholique de Hongkong a organisé une manifestation devant les bureaux du gouvernement central chinois à Hongkong pour demander le respect de la liberté religieuse sur le continent. Lina Chan Li-na, secrétaire exécutive de la commission, a expliqué que le lieu de la manifestation et la date avaient été choisis « pour montrer à nos frères et sœurs qui endurent la persécution sur le continent qu’ils ne sont pas oubliés ». Une nouvelle édition actualisée du livre publié en 2003 Les oiseaux en cage: la liberté de croyance en Chine a été diffusée à cette occasion, « afin de persuader les dirigeants chinois de se pencher sérieusement sur ces questions » et « de mettre un terme aux violations des droits de l’homme ».
Lina Chan a précisé que, depuis la publication, le 30 juin 2007, de la lettre du pape Benoît XVI aux catholiques chinois, des tentatives ont eu lieu sur le continent pour construire l’unité des communautés catholiques « clandestines » et « officielles ». Des membres du clergé des deux communautés ont pris contact afin de faire avancer cette unité que le pape appelle de ses vœux, mais, systématiquement, les autorités chinoises y ont mis le holà. Selon la Commission ‘Justice et Paix’ de Hongkong, ce n’est pas seulement l’Eglise catholique en Chine qui est visée par les autorités mais c’est bien la liberté religieuse et de croyance de tous les Chinois qui est mis en cause par le gouvernement. Les noms d’évêques actuellement en prison ou en résidence surveillée ont été cités par la Commission: Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque de Zhengding, interpellé le 30 mars dernier, Mgr James Su Zhimin, évêque de Baoding, dont on est sans nouvelle depuis 1996, Mgr Cosme Shi Enxiang, évêque de Yixian, arrêté en avril 2001.
Le même 23 mai, au Vatican, la salle de presse du Saint-Siège indiquait qu’un « compendium » de la lettre de Benoît XVI allait être mis en ligne le lendemain sur le site Internet du Saint-Siège (1). Présenté en caractères simplifiés et classiques, le texte en chinois propose une relecture, sous forme de questions-réponses, de la lettre que le pape a signée le 27 mai 2007 et rendue publique le 30 juin suivant. Demandé par le cardinal Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hongkong, le compendium éclaire la lecture du document pontifical par « l’ajout de quelques notes de bas de page et de deux brefs appendices »; écrit pour « favoriser une connaissance plus approfondie de la pensée » du pape, il vise à éclaircir « certains points particulièrement délicats »; il a pour objet de « devenir un point sûr de référence pour la solution des différents problèmes que la communauté catholique affronte, que ce soit sur le plan doctrinal, pratique et disciplinaire ».
Le 24 mai, en visite pastorale au Mont Cassin, près de Naples, en Italie, Benoît XVI a évoqué la journée de prière pour l’Eglise en Chine. « Ma pensée va à tout le peuple chinois, a-t-il affirmé. Je salue en particulier avec une grande affection les catholiques de Chine et je les exhorte à renouveler aujourd’hui leur communion de foi dans le Christ et de fidélité au Successeur de Pierre (…). Que notre prière commune obtienne une effusion des dons de l’Esprit Saint, afin que l’unité entre tous les chrétiens, la catholicité et l’universalité de l’Eglise soient toujours plus profondes et visibles ».
Dans une des notes du compendium tout juste publié, il est précisé que des gestes « nécessaires et urgents » doivent être posés pour la réalisation d’une « réconciliation spirituelle » entre les communautés « clandestines » et « officielles ». Pour les observateurs, l’appel du pape à une unité « visible » de l’Eglise en Chine tout comme « l’urgence » et « la nécessité » des gestes d’unité que les catholiques chinois sont invités à poser renvoient aux propos que le cardinal Zen a tenus le 4 janvier 2009: dans un article du Kung Kao Po, le cardinal lançait un vigoureux appel aux évêques « officiels » de l’Eglise catholique en Chine à se montrer courageux, notamment face à la perspective prochaine de la réunion de l’Assemblée nationale des catholiques chinois. Mgr Zen appelait à la fin du compromis, entre un désir intérieur d’être uni au pape et des actes extérieurs de soumission aux autorités chinoises (2).
(1) Le texte du compendium est disponible en anglais à l’adresse suivante: www.vatican.va/chinese/pdf/7Compendium_en.pdf
(2) Voir EDA 499
(Source: Eglises d'Asie, 26 mai 2009)
Lina Chan a précisé que, depuis la publication, le 30 juin 2007, de la lettre du pape Benoît XVI aux catholiques chinois, des tentatives ont eu lieu sur le continent pour construire l’unité des communautés catholiques « clandestines » et « officielles ». Des membres du clergé des deux communautés ont pris contact afin de faire avancer cette unité que le pape appelle de ses vœux, mais, systématiquement, les autorités chinoises y ont mis le holà. Selon la Commission ‘Justice et Paix’ de Hongkong, ce n’est pas seulement l’Eglise catholique en Chine qui est visée par les autorités mais c’est bien la liberté religieuse et de croyance de tous les Chinois qui est mis en cause par le gouvernement. Les noms d’évêques actuellement en prison ou en résidence surveillée ont été cités par la Commission: Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque de Zhengding, interpellé le 30 mars dernier, Mgr James Su Zhimin, évêque de Baoding, dont on est sans nouvelle depuis 1996, Mgr Cosme Shi Enxiang, évêque de Yixian, arrêté en avril 2001.
Le même 23 mai, au Vatican, la salle de presse du Saint-Siège indiquait qu’un « compendium » de la lettre de Benoît XVI allait être mis en ligne le lendemain sur le site Internet du Saint-Siège (1). Présenté en caractères simplifiés et classiques, le texte en chinois propose une relecture, sous forme de questions-réponses, de la lettre que le pape a signée le 27 mai 2007 et rendue publique le 30 juin suivant. Demandé par le cardinal Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hongkong, le compendium éclaire la lecture du document pontifical par « l’ajout de quelques notes de bas de page et de deux brefs appendices »; écrit pour « favoriser une connaissance plus approfondie de la pensée » du pape, il vise à éclaircir « certains points particulièrement délicats »; il a pour objet de « devenir un point sûr de référence pour la solution des différents problèmes que la communauté catholique affronte, que ce soit sur le plan doctrinal, pratique et disciplinaire ».
Le 24 mai, en visite pastorale au Mont Cassin, près de Naples, en Italie, Benoît XVI a évoqué la journée de prière pour l’Eglise en Chine. « Ma pensée va à tout le peuple chinois, a-t-il affirmé. Je salue en particulier avec une grande affection les catholiques de Chine et je les exhorte à renouveler aujourd’hui leur communion de foi dans le Christ et de fidélité au Successeur de Pierre (…). Que notre prière commune obtienne une effusion des dons de l’Esprit Saint, afin que l’unité entre tous les chrétiens, la catholicité et l’universalité de l’Eglise soient toujours plus profondes et visibles ».
Dans une des notes du compendium tout juste publié, il est précisé que des gestes « nécessaires et urgents » doivent être posés pour la réalisation d’une « réconciliation spirituelle » entre les communautés « clandestines » et « officielles ». Pour les observateurs, l’appel du pape à une unité « visible » de l’Eglise en Chine tout comme « l’urgence » et « la nécessité » des gestes d’unité que les catholiques chinois sont invités à poser renvoient aux propos que le cardinal Zen a tenus le 4 janvier 2009: dans un article du Kung Kao Po, le cardinal lançait un vigoureux appel aux évêques « officiels » de l’Eglise catholique en Chine à se montrer courageux, notamment face à la perspective prochaine de la réunion de l’Assemblée nationale des catholiques chinois. Mgr Zen appelait à la fin du compromis, entre un désir intérieur d’être uni au pape et des actes extérieurs de soumission aux autorités chinoises (2).
(1) Le texte du compendium est disponible en anglais à l’adresse suivante: www.vatican.va/chinese/pdf/7Compendium_en.pdf
(2) Voir EDA 499
(Source: Eglises d'Asie, 26 mai 2009)